• Cérémonie

Commémoration du 17 octobre 1961

Le jeudi 17 octobre 2024 à 17h30
Tout public
Place des Victimes du 17 octobre 1961 (à proximité du pont où se trouve la plaque commémorative)
Hommage aux Algériens et Algériennes victimes de la répression du 17 octobre 1961.

Ce jour-là, des femmes et des hommes, Algériens, dont beaucoup habitaient Saint-Denis, voulaient manifester pacifiquement contre un couvre-feu discriminatoire qui les empêchait de circuler librement. Ceci dans le contexte de la guerre d’Algérie et de l’exigence légitime d’indépendance pour tout un peuple. Ce jour-là, des centaines de personnes ont été victimes d’une terrible répression ordonnée au plus haut niveau de l’État : tués par balles, jetés dans la Seine, piétinés dans le métro, parqués au Palais des Sports de la porte de Versailles, au stade de Coubertin, au camp d’internement de Vincennes.

À l’horreur du crime, s’est ajoutée l’ignominie du silence. C’est précisément pour contribuer à briser ce mur de l’oubli et de l’indifférence que la Ville de Saint-Denis a décidé de donner à la place de la gare centrale le nom de « Place des victimes du 17 octobre 1961 » en 2006. La Ville perpétue l’hommage aux victimes chaque année en se rassemblant avec les proches des victimes, sur cette place des victimes du 17 octobre 1961, devant la gare de Saint-Denis et appelle à la reconnaissance officielle de ce crime d’État.

En 2011, à l'occasion du cinquantenaire la Ville de Saint-Denis perpétue l’hommage aux victimes et appelle à la reconnaissance officielle de ce crime d’État, à travers une vidéo d'archives et de témoignages. À quelques centaines de mètres de la gare, au cœur du nouveau quartier Confluence, un square a été baptisé square Fatima-Bedar, du nom de la plus jeune victime du 17 octobre 1961, collégienne à Saint-Denis et dont le corps a été retrouvé au niveau de l’écluse n° 3 du canal Saint-Denis. Cet espace vert a été inauguré le 17 octobre 2015 en présence de sa famille.