- Cérémonie
Commémoration du 17 octobre 1961
Ce jour-là, des femmes et des hommes, Algériens, dont beaucoup habitaient Saint-Denis, voulaient manifester pacifiquement contre un couvre-feu discriminatoire qui les empêchait de circuler librement. Ceci dans le contexte de la guerre d’Algérie et de l’exigence légitime d’indépendance pour tout un peuple. Ce jour-là, des centaines de personnes ont été victimes d’une terrible répression ordonnée au plus haut niveau de l’État : tués par balles, jetés dans la Seine, piétinés dans le métro, parqués au Palais des Sports de la porte de Versailles, au stade de Coubertin, au camp d’internement de Vincennes.
À l’horreur du crime, s’est ajoutée l’ignominie du silence. C’est précisément pour contribuer à briser ce mur de l’oubli et de l’indifférence que la Ville de Saint-Denis a décidé de donner à la place de la gare centrale le nom de « Place des victimes du 17 octobre 1961 » en 2006. La Ville perpétue l’hommage aux victimes chaque année en se rassemblant avec les proches des victimes, sur cette place des victimes du 17 octobre 1961, devant la gare de Saint-Denis et appelle à la reconnaissance officielle de ce crime d’État.
En 2011, à l'occasion du cinquantenaire la Ville de Saint-Denis perpétue l’hommage aux victimes et appelle à la reconnaissance officielle de ce crime d’État, à travers une vidéo d'archives et de témoignages. À quelques centaines de mètres de la gare, au cœur du nouveau quartier Confluence, un square a été baptisé square Fatima-Bedar, du nom de la plus jeune victime du 17 octobre 1961, collégienne à Saint-Denis et dont le corps a été retrouvé au niveau de l’écluse n° 3 du canal Saint-Denis. Cet espace vert a été inauguré le 17 octobre 2015 en présence de sa famille.