Mise à jour le 02.12.2024
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Fin de la grève dans les cantines scolaires

Le maire en présence d'enfants
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Un accord a été trouvé avec les organisations syndicales pour un retour à la normale dans les cantines sur le temps de la pause méridienne.

Communiqué du 29 novembre 2024

Suite au mouvement de grève qui a impacté le fonctionnement des cantines scolaires, le Maire a reçu, le vendredi 29 novembre, les organisations syndicales représentatives du personnel. Cette réunion fait suite à plusieurs rencontres qui ont eu lieu ces trois dernières semaines avec la Direction Générale ou les adjoints au maire. 

Il a réaffirmé l’engagement de la collectivité dans la mise en œuvre d’une pause méridienne de qualité pour les enfants, reposant sur un taux d’encadrement spécifique et volontariste (1 adulte pour 14 enfants en maternelle, dont 1 pour 10 pour les enfants de petite section et 1 adulte pour 18 enfants en élémentaire). 

Après avoir donné la possibilité aux représentants du personnel de formuler leurs revendications, le Maire a fait 10 propositions concrètes, qui répondent à la fois aux améliorations des conditions de travail des agents et aux conditions d’accueil des enfants. Ces 10 propositions ont été acceptées et seront mises en œuvre. 

Concernant le temps de la pause méridienne dans les accueils de loisirs, 6 mesures ont été prises :

Deux permettent concrètement une augmentation du nombre d’agents présents quotidiennement sur les temps de la pause méridienne : 

- Poursuivre et amplifier la mobilisation des services pour recruter les 40 agents nécessaires au respect des taux d’encadrement contractualisés dans le cadre du Projet éducatif de territoire (PEDT).

- Création de 10 postes permanents sur le temps de la pause méridienne pour une équipe de remplacement. 

Une mesure s’inscrit dans le cadre de l’accompagnement de la déprécarisation des agents avec la titularisation en tant que fonctionnaire de 50 agents en 2025 pour des agents actuellement contractuels répondant à des critères de manière de servir satisfaisante et d’ancienneté.

Trois mesures relèvent d’un meilleur accompagnement des équipes d’animation, par un renforcement de la transparence dans l’accès à la formation diplômante, un soutien renforcé des équipes dans l’élaboration du livret d’accueil des enfants en situation de handicap, et un travail sur l’amélioration de la reconversion professionnelle des agents de la filière animation. 

Concernant les offices de restauration, 3 mesures ont été prises, garantissant une amélioration des conditions de travail des agents : 
- le renforcement des effectifs avec 6 créations de poste pour les offices dont l’augmentation des enfants présent sur le temps du midi est la plus significative 
- la création de 4 postes pour une équipe de remplacement 
- la titularisation de 15 agents en 2025 

Concernant les ATSEMs, un groupe de travail sur leurs conditions de travail sera lancé dès le premier trimestre 2025. 

Dans le respect du droit de grève, le Maire a également rappelé aux organisations syndicales l’importance fondamentale du respect de valeurs communes en termes de continuité du service public et de l’accueil des enfants sur ce temps important qu’est la pause méridienne. Ainsi, le délai de prévenance des intentions de grève et le refus des grèves tournantes sont des conditions nécessaires à l’organisation du service, à l’information des familles pour leur organisation professionnelle et personnelle. 

Comme depuis le début du mandat, la municipalité fait de l’éducation une de ses priorités, notamment dans l’amélioration des temps périscolaires. Ces nouvelles mesures s’inscrivent dans la continuité de ces orientations, afin de proposer un accueil gratuit et de qualité aux enfants de Saint-Denis sur le temps de la pause méridienne.
 

Communiqué du 27 novembre 2024

Chères Dionysiennes, chers Dionysiens,

Depuis le 12 novembre, certaines cantines scolaires de la ville sont impactées par un mouvement de grève à l’appel d’une organisation syndicale.
Au vu des nombreuses expressions politiques et syndicales sur ce sujet, je tenais à m’adresser à vous, que vous soyez directement concernés ou non par cette situation.

Je voulais d’abord vous rappeler que le mouvement social actuel n’est pas en réaction à une réforme que nous aurions prise. Au contraire, dès 2025, dans le cadre de la création de la Commune nouvelle avec Pierrefitte-sur-Seine, de nombreuses avancées, notamment salariales, sont d’ores et déjà prévues pour les agents municipaux, dans un contexte budgétaire pourtant très contraint pour les collectivités locales. À titre d’exemple, la prime annuelle est portée à 1 800 euros bruts par an, soit une augmentation de 120 euros.

En complément des instances de dialogue social qui se tiennent chaque semaine, j’ai tenu à écrire aux organisations syndicales pour leur apporter des éléments de réponses mais aussi de perspectives. J’ai voulu rappeler qu’avec mon adjointe à l’éducation, Leyla Temel, notre priorité est l’éducation et la jeunesse, qui représente plus d’un tiers du budget de fonctionnement de la Ville (65 millions d’euros par an). Notre plan de rattrapage en faveur des bâtiments éducatifs, même s’il reste beaucoup à faire, est massif et profite aux élèves comme aux personnels municipaux.

Je veux aussi vous informer que la Ville de Saint-Denis a fait le choix volontariste d’appliquer, sur le temps du midi, des taux d’encadrement de 1 adulte pour 14 enfants en maternelle et de 1 pour 18 en élémentaire. Ce n’est pas une obligation légale et que peu de villes pratiquent.
Comme partout en France, la Ville de Saint-Denis est confrontée aux difficultés de recrutement dans ce secteur.

Cette semaine, nous organisons un quatrième job dating pour pourvoir, avec des exigences de savoir-faire et de savoir-être, les 43 postes d’animateurs encore vacants qui sont bien budgétés et financés. 

Nous avons également mis des moyens pour améliorer la qualité de l’accueil des enfants, notamment par la formation de nos équipes, et la Ville a lancé depuis 2022 un important chantier de « déprécarisation » des personnels de l’enfance et de la vie scolaire. Je l’ai dit aux syndicats, ce travail va se poursuivre.

Enfin, la mise en place de la cantine gratuite, que les parents saluent, s’est faite progressivement en prenant en compte à la fois le projet alimentaire et les conditions de travail des agents et d’accueil des enfants.
Enfin, je tiens à dire que nous déplorons particulièrement les modalités du mouvement social, notamment le choix de faire grève pendant une seule heure et uniquement sur le temps de la pause méridienne, ce qui pénalise fortement les familles. Si le droit de grève est un droit fondamental, je tiens à vous assurer que la recherche de la continuité du service public rendu aux usagers est une priorité majeure pour moi comme pour mon équipe municipale.

Nous mettons ainsi tout en œuvre pour permettre un accueil, même minimum, partout, par le dialogue, par le rappel de nos engagements, par les recrutements en cours et par des améliorations organisationnelles déjà travaillées depuis la rentrée. C’est pourquoi je demande au syndicat mobilisé de mettre fin à ce mouvement pour reprendre ensemble, avec les autres organisations syndicales, la construction de l’agenda social de la Commune nouvelle.

Aux parents et aux enfants concernés, soyez assurés que je mesure la gêne occasionnée. Au nom de l’ensemble de la collectivité, je vous présente nos excuses et vous assure de ma pleine mobilisation pour que la situation revienne à la normale le plus rapidement possible.

Mathieu Hanotin
Maire de Saint-Denis