Une ville foncièrement commerçante
Un premier bilan plus que positif pour la foncière
« Sans l’aide de la foncière, cela aurait été compliqué de monter mon entreprise », admet volontiers Lila Abdelhanine, cogérante de la boutique Cosy qui bénéficie depuis 2022 de « loyers modérés ». Comme de nombreux commerçants indépendants (38 en 2024), l’entrepreneuse a été accompagnée par Saint-Denis Commerces pour s’installer en ville. L’ambition de cette Société d’économie mixte locale (SEML) : acquérir, rénover et exploiter des locaux pour proposer une offre variée et qualitative aux Dionysiens et aux Dionysiennes. La foncière est « le bras armé du maire et de la municipalité en matière de diversification commerciale », souligne son directeur général, Frédéric Bonnot-Guidicelli, qui précise que son capital est détenu majoritairement par la Ville (65 %). Dans un premier temps, la foncière s’est concentrée en priorité sur deux secteurs : centre-ville et gare. Objectif : « Développer des commerces de bouche et de proximité dans des secteurs où il y a beaucoup de mono activités (restauration rapide, magasins de téléphonie, coiffeurs, etc.) », ajoute Frédéric Bonnot-Guidicelli.
La foncière a ensuite porté toute son attention sur le quartier de La Plaine, mais aussi, commune nouvelle oblige, Pierrefitte. Pour ce faire, la foncière pratique des prix de location peu élevés pour que les commerçants « prennent le moins de risques financiers possible au départ », poursuit le dirigeant qui rappelle que la crise sanitaire est passée par là : « La foncière avait du mal à acheter des murs, car l’activité était gelée. Personne ne pouvait se lancer dans de nouveaux projets ». Un faux départ rattrapé par une politique active d’acquisition de locaux. « Nous sommes passés d’environ 1 900 m2 à 5 000 m2 de locaux en l’espace de trois mois, entre fin 2023 et début 2024, ce qui fait aujourd’hui un total de 40 cellules commerciales acquises par la foncière », se réjouit Frédéric Bonnot-Guidicelli, qui veut porter ce chiffre à 70 d’ici 2030. Et de louer la puissance de feu financière de sa structure qui a permis d’investir 8 millions d’euros en l’espace de quelques mois, soit 20 % des capacités annuelles d’investissement de la Ville (40 millions d’euros).
Une fromagerie, un restaurant...
Le résultat est au rendez-vous, avec l’ouverture récente de commerces qualitatifs : la Fromagerie de Saint-Denis, le traiteur Maison Lantier, le torréfacteur Kura café, etc. Et, dans les semaines qui viennent, une boulangerie/salon de thé, un restaurant marocain, une épicerie fine, etc. Une montée en puissance commerciale qui montre que « Saint-Denis est une ville qui va de l’avant », note le maire Mathieu Hanotin.
Quelques nouveaux commerces
Traiteur "Maison Lantier", situé 92 Rue Gabriel Péri
Poissonnerie "Au grand large" située 3, rue Auguste Blanqui.
Kura café, situé 103, rue Gabriel Péri
Boutique "La French bière" située 58, rue Gabriel Péri
Fromagerie de Saint-Denis, 54 rue Gabriel-Péri
Restaurant Bang cook, 60 Rue Gabriel-Péri
Republik street, 20 rue de la République
Le saviez-vous ?
Dans le cadre de la transformation du centre-ville, la seule grande galerie marchande de Saint-Denis, le centre commercial Basilique va faire peau neuve. Rénovation des vitrines, arrivée de nouvelles enseignes : les 17 165 m² du centre commercial Basilique seront prochainement modernisés pour renforcer l’attractivité de cette destination shopping en coeur de ville.
Pour en savoir plus, lire le dossier complet sur le renouvellement des commerces dans le numéro 62 du Journal de Saint-Denis.