Mise à jour le 16.12.2024
Anaïs Saint-Albin
2 minutes 30

Gare Saint-Denis Pleyel : "Des œuvres utiles pour les habitants"

Œuvres d'art à l'intérieur de la gare Saint-Denis Pleyel
Crédits
© Laurent Edeline
En 2026, l'artiste française Prune Nourry installera 108 sculptures de femmes, inspirées des Vénus de la Préhistoire, dans l’atrium de la gare Saint-Denis Pleyel. Les femmes de Saint-Denis sont invitées à participer à leurs créations, en partageant des terres auxquelles elles tiennent.

3 questions À Prune Nourry

Portrait de Prune Nourry
Description

© Franklin Burger

Avec le projet  La Terre qui m’est Chair, Prune Nourry invite notamment les Dionysiennes à donner des échantillons de terres pour qu’elles soient disposées à l’intérieur de ses sculptures féminines.

Pourquoi installer votre atelier à Saint-Denis ? 

Les Vénus, que je prépare pour la gare Saint-Denis Pleyel, ne seront installées qu’en 2026. J’ai l’habitude de travailler sur des temporalités plus courtes et surtout avec les communautés, que ce soit des artisans, des femmes, des étudiants… Je me suis demandé comment ancrer un projet parallèle en amont à Saint-Denis. Je devais penser un tout nouveau projet pour une exposition dans ma galerie à Paris début janvier 2025. Je me suis alors dit que j’allais déplacer mon atelier ici pendant quelques mois pour sculpter des femmes de Saint-Denis.

 

Comment travaillez-vous avec la Maison des femmes ? 

J’avais rencontré Ghada Hatem (directrice de la Maison des femmes, ndlr) à travers une amie commune, la chanteuse Mai Lan Chapiron. Je lui avais parlé de ce projet et on a décidé de le faire ensemble. Je vais aux ateliers karaté, théâtre, alphabétisation ou danse orientale pour parler aux participantes de mes deux projets, La Terre qui m’est Chair et mon exposition, pour laquelle je leur propose de poser.

 

Comment se déroule une séance de pose ? 

Comme à l’ancienne : l’artiste et la modèle nue dans l’atelier, en toute intimité. Je réalise des sculptures qui sont très abstraites. On ne peut pas reconnaître la femme qui pose. Je fais une interprétation de leur morphologie avec le style des Vénus d’il y a 30 000 ans. Ces séances sont aussi un temps d’écoute et d’échange. Ce qu’elles souhaitent raconter est mis dans la terre d’une certaine manière. L’idée est que ces sculptures puissent servir différentes associations de femmes. Qu’elles soient utiles pour les habitants et les habitantes de Saint-Denis, ça serait mon rêve !

 

Pour participer au projet La Terre qui m'est Chair