Mise à jour le 01.10.2024
Anaïs Saint-Albin
3 minutes

Don d'organes : "En parler pour sauver des vies"

Ruban vert
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© LenaSkor
En amont de la Journée nationale du don d’organes le 22 juin, l’Agence de la biomédecine rappelle l’importance d’exprimer auprès de ses proches son choix de donner ou non ses organes.

3 questions À Marine Jeantet

Portrait de Marine Jeantet

Marine Jeantet, directrice de l'Agence de la biomédecine, encourage les Dionysiens et les Dionysiennes à parler du don d'organes avec leurs proches.

Quelles sont les missions de l’Agence de la biomédecine ?

Créée par la loi Bioéthique de 2004 et implantée à Saint-Denis depuis plus de 20 ans, l’agence possède 3 missions principales : 

  • la régulation, au niveau national, des dons d’organes et de tissus, 
  • la gestion des dons de moelle osseuse 
  • et l’assistance médicale à la procréation (AMP ou PMA). 

À part le sang, nous gérons donc tous les produits d’origine humaine qui sont issus de dons. Or, aujourd’hui on manque de tous ces produits sur le territoire français, d’où notre rôle aussi de promouvoir le don.

Quel défi rencontrez-vous autour du don d’organes ?

Depuis la loi de 1976 sur le don d’organes, on est présumé donneur d’organes, sauf si on a exprimé son opposition, soit en l’enregistrant sur un registre, soit en le disant à ses proches. D’après nos baromètres annuels, environ 80 % des Français interrogés se disent très favorables aux dons de leurs organes après leur mort, un chiffre qui reste stable depuis plusieurs années. 

Avant tout prélèvement, nos équipes vérifient auprès des familles la position de leur proche présumé donneur. Or, comme les gens n’en ont pas parlé entre eux, les familles préfèrent dans le doute s’abstenir, ce qui a pour effet d’augmenter le taux d’opposition aux dons d’organes. Celui-ci était l’année dernière de 36,1 % au niveau national, et en Île-de-France, nous sommes à 48,6 % d’opposition.

Pourquoi organiser une journée nationale du don d’organes le 22 juin ?

Nous encourageons les gens à exprimer le 22 juin leur position sur le don d’organes, qu’elle soit positive ou négative. Une fois qu’on le dit à ses proches, en général ils s’en souviennent et c’est très rare qu’ils ne respectent pas cette volonté lorsque celle-ci a été très clairement exprimée. Plus on en parle, plus cela simplifie la vie des proches et sauve surtout des vies. En 2023, près de 6 000 personnes ont été greffées, mais déjà au 1er janvier 2024, plus de 21 000 personnes étaient inscrites sur liste d’attente pour une greffe, tous organes confondus. 

 

 

Affiche de la journée du don d'organes (22 juin)

Pour plus d'informations, rendez-vous sur le site Le don d'organes