Jeux Paralympiques : les Dionysiennes et Dionysiens découvrent le basket-fauteuil
« Le handicap n’est ni un microbe ni un fléau »
« J’avais déjà vu du basket-fauteuil amateur, mais c’est autre chose de voir des professionnels ! Ils se rentrent dedans, tombent de leur fauteuil, etc. Ils ont une énergie folle et beaucoup de joie de vivre. Mon fils est polyhandicapé, il a un gros retard psychomoteur et mental. J’espère que les Jeux paralympiques vont participer à ouvrir les consciences. Pour que les gens se rendent compte que le handicap n’est ni un microbe ni un fléau. Cela ne sert à rien de le fuir, car on finit toujours par y être confronté, directement ou indirectement. En raison des problèmes d’accessibilité, la vie des personnes en situation de handicap (PSH) est un enfer au quotidien. La ligne 13 n’est pas accessible aux personnes en fauteuil roulant. L’Audonienne, la ligne de bus qui traverse Saint-Ouen, devrait être raccordée à Saint-Denis. » - Peggy, 42 ans, bénévole pour l’association Dessine-moi 2024
« Des performances spectaculaires »
« Jusqu’à présent, je ne m’intéressais pas aux Jeux Paralympiques car on en parle peu dans les médias. Si la mairie ne m’avait pas invité, je n’aurais pas eu l’idée d’assister à des épreuves. Cela me donne envie de suivre d'un peu plus près les Jeux paralympiques. C’est impressionnant. Ces sportifs ont des capacités extraordinaires. Leurs performances sont aussi spectaculaires que celles des personnes valides. On finit presque par oublier que l’on assiste à une épreuve handisport. Ils vont très vite avec leur fauteuil et ont énormément de force dans les bras. » - Elias, 21 ans Accueil de loisirs du Lendit (La Plaine)
« Des joueurs très courageux »
« C’est la première fois que j’assiste à des épreuves handisports. Ces joueurs sont très courageux, ils arrivent à dépasser leur handicap pour jouer au basket. C’est impressionnant de les voir jouer. Ils ne peuvent pas s’aider de leurs jambes pour pouvoir tirer. Ils utilisent uniquement la force de leurs bras et font de nombreux tirs à 3 points ! On sent une véritable envie de gagner. Ils sont déterminés, se jettent à corps perdu sur le ballon, quitte à tomber parfois de leur fauteuil. » - Rayhana
« Le basket-fauteuil est vraiment différent du basket. C’est particulièrement difficile, car il faut beaucoup de force pour pouvoir tirer quand on est dans un fauteuil. Il y a beaucoup de chutes, donc cela semble plus dangereux. Les athlètes font quasiment tous les gestes du basket. Quand ils accélèrent en direction du panier, on dirait presque qu’ils font des doubles pas ! » - Whitney
Rayhana 16 ans (à gauche), et Whitney 18 ans (à droite), membres de l’équipe U18 du SDUS Basket-Ball
« Encore plus fort que le basket ! »
« La Ville a offert des billets à des membres de mon association qui organise des événements et des activités culturelles et sportives pour soutenir les jeunes Dionysiens. L’ambiance est cool ! C’est encore plus fort de voir du basket-fauteuil que du basket “normal”. C’est nettement plus difficile de dribler, de tirer, etc. Les joueurs ont un niveau impressionnant. Je n’aurais pas la moindre chance de gagner face à eux ! » - Mohamed, 24 ans, bénévole pour l’association Univers Project 93