Mise à jour le 01.10.2024
Sylvestre Rome
6 min

Une journée dans la peau d’un juge-arbitre aux épreuves d’athlétisme

Portrait de Bruno Colombi
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©Bruno Colombi
Né à Saint-Denis, Bruno Colombi a été pendant des années décathlonien au Sdus. L’athlétisme est sa passion et après être devenu entraîneur, il a passé les diplômes de juge-arbitre. Aujourd’hui, il officie pour les Jeux Olympiques et Paralympiques.

5h : J’habite à Pierrefitte, mais pour gagner du temps, je dors à l’hôtel avec mes collègues arbitres venus du monde entier. Je me lève, je prends mon petit-déjeuner et me voilà parti pour la session du matin.

6h30 : Nous arrivons au stade. Pour ma part, je suis affecté au stade annexe. C’est là que les athlètes viennent s’échauffer avant leur épreuve. Nous accueillons les coureurs (sprint, demi-fond, fond, haies, etc.) et les disciplines du saut en longueur et du triple saut. Les lanceurs (poids, marteau, javelot, disque) ont un terrain dédié derrière le Centre Aquatique Olympique. Les perchistes et les sauteurs en hauteur s’échauffent directement au Stade de France. Mon travail consiste à installer tous les équipements nécessaires, comme les haies, les sautoirs, les starting-blocks…

13h : C’est la fin de la session du matin, les athlètes partent et nous rangeons les équipements.

13h30 : Nous avons droit à une pause bien méritée pour prendre un peu de repos et nous restaurer avant d’attaquer la session de l’après-midi. Au stade annexe, nous sommes six juges-arbitres. Il y a systématiquement quatre juges présents, nous avons donc un roulement où nous enchaînons deux sessions (une le matin et une l’après-midi), ensuite nous sommes « off » sur la session suivante, puis on reprend deux sessions et ainsi de suite jusqu’à la cérémonie de clôture.

16h : Rebelote. C’est reparti pour la session du soir où nous faisons globalement la même chose que le matin. Parfois, il y a de petites tensions avec les athlètes comme pour les haies par exemple. Tout le monde en veut pour s’entraîner et certains les prennent et les déplacent là où il ne faut pas. Dans ce cas, il faut faire preuve de courtoisie et les laisser le plus possible dans leur bulle en s’adressant plutôt aux entraîneurs. Ils se préparent depuis quatre ans pour ce jour, mais il y a quand même des règles à respecter. Dans l’ensemble, ça se passe très bien. Les athlètes et leur staff sont très respectueux de notre travail.

22h30 : les épreuves sont terminées, certains athlètes reviennent pour faire un petit décrassage ou préparer une autre épreuve le lendemain. 

Minuit : Tout le monde est parti, tout est rangé, nous nous dépêchons de rentrer pour dormir, car il faut être frais et disponible le lendemain.