Les Lionnes dionysiennes avec Cameron Woki au sacre des All Blacks
« Il arrive, il arrive ! » Ce mardi 30 juillet, à deux pas du Stade de France dans le Média Center de Plaine Commune, l’excitation monte. L’équipe cadette de rugby féminin de Saint-Denis prépare une haie d’honneur pour Cameron Woki, joueur du XV France qui va les accompagner à la finale de rugby à 7 du tournoi féminin des Jeux Olympiques. « Je suis très honoré de l’accueil que vous m’avez réservé. Quand je vous vois, ça me rappelle mon enfance et mes premières années de rugby, confie le joueur né à Saint-Denis aux jeunes filles. Le rugby féminin a un très fort potentiel. Chaque fois que l’équipe de France est sur le terrain, les joueuses montrent l’étendue de leur talent. J’espère que ça va contribuer à la parité dans notre sport, car c’est tout à fait ce que véhiculent les valeurs prônées par le rugby », ajoute-t-il.
L’accueil réservé par les filles a surpris le joueur du XV de France Cameron Woki.
Le temps de faire quelques selfies et de signer des autographes et le groupe se met en route pour rejoindre la loge VIP réservée par la Ville. « Je suis vraiment contente d’être au Stade de France pour voir cette finale, se réjouit Kouta Coulibaly, qui, du haut de ses 17 ans, évolue au poste de centre au Sdus Rugby. Je ne me rendais pas compte que le rugby féminin pouvait être aussi populaire, mais quand je vois cette ambiance ici, dans ce stade, ça ne fait plus de doute. En bas, sur la pelouse, ce sont les meilleures joueuses du monde, elles sont super fortes. J’espère que ça va donner envie à beaucoup de filles de se mettre au rugby et de nous rejoindre dans l’équipe. »
« Je n’avais jamais vu une telle ambiance au Stade de France », s’enthousiasme Maeva Mbuyi.
Les Françaises éliminées la veille, les cadettes du Sdus apportent un soutien unanime aux Néo-Zélandaises qui affrontent le Canada en finale. Au vu de leur engagement à supporter leurs idoles, le surnom de Lionnes n’est vraiment pas usurpé. Deux mi-temps de sept minutes plus tard et les All Blacks s’imposent 19 à 12. Pour le plus grand bonheur des filles qui laissent éclater leur joie, sous les regards pantois de supporters canadiens, assis à quelques gradins de là. « Quel match, mais quel match ! Je suis trop contente, exulte Maeva Mbuyi, talonneuse au Sdus depuis deux ans. J’ai suivi toutes les rencontres de la Nouvelle-Zélande, elles ont fait un super parcours et cette victoire est complètement méritée. Je suis déjà venue plusieurs fois au Stade de France, mais je n’avais jamais vu une telle ambiance. Et pour du rugby féminin en plus ! En 2020, pour les JO à Tokyo, il fallait se lever tôt pour voir les matchs à la télé et, évidemment, ce n’est pas la même ambiance. Mais là, c’est chez nous et je suis heureuse que ça se passe à Saint-Denis. »
Au coup de sifflet final, qui scelle la victoire des All Black, Kouta Coulibaly laisse exploser sa joie.
Katy Bontinck, première adjointe au maire en charge de la santé et de l’adolescence, est enchantée de cette journée. « Je trouve que de jeunes rugbywomen dionysiennes, qui assistent à la finale du tournoi olympique de rugby féminin, au Stade de France, c’est un beau symbole. Nous nous efforçons de développer la pratique sportive féminine à Saint-Denis et ces jeunes filles, qui font du sport tout en menant leurs études, sont des modèles pour notre ville. Nous nous réjouissons qu’elles profitent pleinement des Jeux Olympiques qui se déroulent en bas de chez elles. » Des étoiles dans les yeux, les filles vont profiter de leurs vacances avant de reprendre l’entraînement. La saison prochaine, elles tenteront d’aller décrocher le titre interrégional qui leur a échappé de peu en mai dernier.